Protected by Copyscape DMCA Copyright Detector
Showing posts with label Said in french. Show all posts
Showing posts with label Said in french. Show all posts

Monday, October 26, 2009

Lecture matinale



" Une liberté individuelle sans cesse augmentée conduira de plus en plus chacun à se considérer responsable de sa seule sphère personnelle, professionnelle et privée, à n'obéir en apparence qu'à s'on propre caprice et en fait aux normes fixant les exigences de sa propre survie. [...] l'homme de demain percevra le monde comme une totalité à son service, dans la limite des normes imposées par les assurances à son compotement individuel; il ne verra l'autre que comme un outil de son propre bonheur, un moyen de se procurer du plaisir ou de l'argent, voire les deux. Nul ne songera plus à se soucier d'autrui: Pourquoi partager quand il faut se battre? Pourquoi faire ensemble quand on est concurrents? Plus personne ne pensera que le bonheur d'autrui puisse lui être utile. Encore moins cherchera-t-on son bonheur dans celui de l'autre.
Le monde ne sera qu'une juxtaposition de solitudes [...], pour contrecarrer cette solitude, beaucoup choisiront de partager à tout âge, avec d'autres, provisoirement ou durablement, un toit des biens, des avantages, des combats, des jeux [...]. Beaucoup checheront dans ces réseaux d'ininies occasions de rencontres précaires rémunérées ou non."


Je n'ai pas choisi de publier cet extrait d'une "brève histoire de l'avenir" pour faire l'éloge de ce prototype humain décrit par Jacques Attali et qui est selon lui la manifestation de la "première vague de l'avenir."
En fait, ce culte du moi, ce mouvement vers le triomphe de valeurs indivudialistes (si tant est qu'on puisse les nommer ainsi) a toujours eu tendance à me faire peur et à susciter ma révulsion.
Ainsi, m'étais-je surprise ce matin à lire et à relire le passage ci dessus, pensant longuement à l'avenir inéluctable vers lequel tend les relations humaines.
Ces valeurs qui régiront le monde de demain, prônant unconditionnellement la prévilégisation du bien être individuel, feront s'ils ne le font déjà que tout le monde soit en quête de cette propulsion du Moi au dessus de la masse humaine, qui n'est désormais qu'un "amas" d'autruis tous considérés concurrents, se livrant ainsi à la recherche perpétuelle d'un bonheur ne pouvant exister qu'en puisant dans celui des autres.
Cette image "morose" quoique loin d'être surprenante pour moi de l'avenir de nos sociétés humaines, ne m'a pas laissé cependant indifférente.
Cet homme n'est-il pas en train de nous livrer sans déguisement quelconque l'image de nos relations de tous les jours sous sa forme la plus crue?
On a beau prétendre ne pouvoir évoluer qu'au sein d'une société en compagnie d'individus, on nous assome chaque jour à coup de doses d'humain, qu'on nous incorpore du matin à l'école jusqu'au soir en regardant sa télé, bref : dans tout ce à dont l'autre puisse prendre part jusqu'à ce qu'on y adhère par quelque candide besoin.
Certes on ne peu nier que ce qui définit l'intinct humain sont les sentiments. Ils sont à la base de toutes nos réactions, on n'agit qu'en réponse à cette pulsion qui n'est autre que celle du ressenti. Un ressenti qui si jamais réprimé ne manque pas de se manifester sans que l'on se rende vraiment compte. Tout celà par rapport à autrui, ce même autrui épris d'absolu dans la satisfaction de ses désirs, dans sa quête perpétuelle du bonheur que rien ne semble pouvoir assouvir.
En écrivant ces quelques lignes le matin dans ma chambre à l'internat, je songeai à quel point je devrais intégrer cette dimension de l'autre dans ma vie quotidienne.
Je ne me plairais pas à me décrire comme étant le modèle humain dont il est question au passage, je suis d'ailleurs loin de pouvoir en faire partie quoique j'en aie vraiment envie par moments. Et si un jour j'y adhère par quelque force majeur, je n'oserai m'en vanter aussi ostensiblement.
Parce que jusqu'à ce moment, je sais que cette perception que je me fais de l'autre ne laisse pas de se répercuter sur mon être, meuble mes moments de solitude de réflexions tous intégrant l'"autre". L'autre puissant, l'autre subversif, l'autre vulnérable, l'autre caméléon ne me cesse de me surprendre chaque jour de plus en plus.

Sunday, January 27, 2008

On ne sait pas pourquoi?!


Parfois on se sent tellement malheureux,...on a l'impression que tout se tourne contre nous...On a peur de se confier à quiconque de peur de déceler en nous quelque autre malheur. On se contente donc de souffrir en silence de celui présent.
On refuse toute consolation, on conçoit bien avant quelque redoutable réaction.
C'est ainsi qu'on sent en nous un sentiment étrange, puisant on ne sait où. Comment peut on donc en faire part à quelqu'un d'autre quand on n'en connaît rien nous-mêmes?
Accumulation de frustrations...sentiment brusque...peur subite? Quelle qu'en soit la raison l'affronter ne dépend pas de nous.
Mais ce qui me parait le plus difficile à comprendre, c'est que ça naît de rien, et que ca prend de telles proportions qu'on a l'impression que c'est tout le malheur du monde qu'on porte sur le dos!

Saturday, January 26, 2008

Se regarder en face

Dans nos moments de défaite, lorsqu'on se sent incapable d'agir devant une situation, lorsque les choses prennent un cours immuable et que notre mal de vivre devient plus implacable que jamais (parce qu'il y a toujours un mal de vivre), dans ces situations d"infirmité'" qui ont dû accabler chacun de nous à un moment ou un autre de sa vie, on sent que le mal est bien installé, qu'il s'affirme et se manifeste plus que jamais. Il se peut qu'on aie senti qu'il nous guettait plus d'une fois, mais étions-nous assez clairvoyants pour en juger l'ampleur et l'imminence?
Parce que n'est qu'une fois qu'un désagrément survient qu'on commence à passer en revue nos agissements et comportements de tous les jours et qu'on en remet en question plus d'un.
Ce noir intangible qui nous bandait l'âme et la conscience se dissipe, et ce n'est que là qu'on voit les choses clairement en face.
Qu'est ce qui nous empêchait de faire le "tri" avant? Qu'est ce qui nous faisait croire que nos décisions sont les plus sages et nos comportement les plus sensés...du moins dans les mesures où il nous a été possible d'agir.
Notre incapacité à se juger nous-même, cette touche d'indubitablité qui accompagnait chacun de nos actes avait eu et a toujours tendance à nous faire croire qu'on ne peut être plus parfait que l'on l'a été nous empêchant ainsi de nous regarder en face.