A revelation

What if it were true that...

Like a breezy summer morning...

here

Elle était enfin devenue elle-même, ancrée à cette surface rigide qu'est la terre , pragmatique, réonciliant rationalité et fantasme. Elle en a eu assez de traîner ses pensées en bandoulière et de ne plus apprécier la joie des plaisirs simples qui autrefois l'enchantaient et l'emplissaient d'un sentiment d'exaltation candide et profond.
Elle voulait échapper à cette platitude imminente qui la guettait si vicieuse et si maligne, se défaire de cette tranquilité pernicieuse et ne plus avoir à se gaver de ce bonheur insipide. Elle avait toujours eu tendance à anticiper les événements et se délectait de pouvoir ôter aux faits un peu de leur rigidité et de dévier d'une trajectoire qu'elle croyait scellée et immuable, quoique l'anticipation n'a jamais fait son bonheur. Elle s'y adonnait comme à un jeu de pouvoir, un affrontement douloureux dont elle sortait à chaque fois triste et abbatue.

Parfois lorsque je la surprenais à rêvasser la tête dans les étoiles, j'avais envie de la secouer si fort, l'arrâcher à ce cocon tendre et protecteur qu'elle s'est construite au fil des ans. Mais comme à chaque fois, j'avais peur de détruire ces idéaux qu'elle chérissait tant et dont elle nourissait son âme éprise de parfait et d'absolu. J'avais peur de lui refuser l'accès au seul monde où elle pouvait prendre refuge.

Elle m'avouait par moments qu'elle ne savait plus trop se qu'elle voulait ni quoi penser . Elle se contredisait, se parjurait, plaidant à chaque fois une nouvelle cause, clamant que tout autour d'elle est en train de changer et qu'elle même ne se reconnait plus.

Aussi finissais-je toujours par la laisser décider de ce qu'elle voulait faire, l'abandonnant à ses jugements altérés et ses raisonnements décousus, priant pour que le peu de lucidité dont elle pouvait éventuellement se prévaloir ne l'abandonne pas à mi-chemin.

Je m'obstinais à croire en elle et à lui faire confiance. Je voulais qu'elle assume pleinement la portée de ses actes, qu'elle cesse d'avoir peur sans rime ni raison et de se lamenter sur des circonstances immuables échappant totalement à son emprise.

Je la voyais souvent animée d'une fougue juvénile, fantasmée et gavée d'illusion; C'est dans ces moments là qu'emportée par un élan d'émotivité frôlant le délire, elle m'affirmait ne s'être jamais senti aussi heureuse de toute sa vie, qu'elle se sentait libérée de toutes ses angoisses et appréhensions, et que celà ne la surprendrait pas de voir sa langue se délier devant un inconnu et de se retrouver à déverser tout ce qui traverserait son esprit dans la plénitude de l'instant.

Ainsi, basculant entre amertume et exaltation, conformisme et rébellion, rationalité et fantasme; elle est en moi...elle est moi et constitue mon être.

"Nobody realizes that some people expend tremendous energy merely to be normal"
-Albert Camus-

Marzycielski

here

I tried to let go of the reins. To stop pondering things for a while and not to give them a second thought.
So many times I tried to pen down these insomnia induced thoughts, but I felt that words alone would do them no justice. I could not think of any proper means to muffle the voice of my soul. I refrained myself from any outward expression thinking this would only amplify how I felt at that time.
Writing things down gives me power upon my thoughts: I can disguise them, distort the meaning behind them and keep a lot of their intentions under wraps. But it felt like something was stuck in my throat of late, like having this big urge to write without being able to: words seemed to be melting into some kind of stringent indefiniteness whenever I tried to take grip on them. I've come even to ask myself if there mightn’t be some kind of subconscious power interfering with my conscious self that prevents me from giving these mingling emotions an outlet they so crave!
Thus, instead of looking desperately for “active” means of possible outer relief , I considered indulging myself in passive leisure for a while, an opportunity to bask in sheer reading pleasure that never fails to enchant me and revive my senses whenever I'm on the verge of numbness.

I realized I just needed to immmerse myself in some imaginary world, a fictitious story whose characters I can identify with and whose emotions I can relate to, an illusiory reality where the outer world would cease to exist and where I'd be immune to the vicissitudes of my petty existence; and I can only reach this state of serenity and inner contentment through reading.
Words alone have the power to make every preoccupying matter dwindle to smaller proportions. I feel that their meanings carry all the power and magnificience I need to experience and I know that some of this magic is being conveyed to me by the mere act of reading.

Books also inspire me to write whenever I'm lacking inspiration. They make me believe that everything deserves to be transcribed; that the slightest perceptible feeling, the most unexpected insight carries a message for us and is worth being remembered.

I know I tend to feel things too intensely at times that my heart starts racing and pounding like it might jump out of my chest, but I know as well that I can survive the burst of emotions within me. My heart may be lacking the space to contain them all but my mind will always find means of eventual evacuation.

My cutting words and hasty answers reassure me of my own sanity, they are the shield I won't drop unless granted safety. That's what I am, Sometimes just striving to have a normal reaction or to repress emotions showing up at completely inappropriate times. I may be acutely conscious of the absurdity of my feelings, but they'll still be here, welling up within me, invading the serenity of my soul, and threatening to make my face crumple into some conspicuously ill-bred expression.

Guess what I'm doing right now? I'm trying to be "normal"... by my own standards :)

What is blaring in my ears: