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Tuesday, March 30, 2010

Midnight reminiscence...


here

It just brought tears to my eyes seeing this as I remember having a same red one when I was a child. I ignore the process by which a picture can make vivid a memory that's been lingering deep into the recesses of one's mind, but I can't help but think of the human brain as the most complex and bewildring of mechanisms.

The song that gives chills down my spine! (maybe it's also the one song that can make me bawl my eyes out at 2:00 pm for no particular reason!!)



Monday, March 29, 2010

Dust in the wind...

I've been listening to Kansa's song dust in the wind, and the following lines kept running through my head the whole day:

Same old song
just a drop of water in an endless sea
All we do, crumbles to the ground though we refuse to see

Dust in the wind
All we are is dust in the wind

The last two lines could not ring truer for me!
Maybe they encapsulate after all the very essence of our existence as humans. Isn't it all that we really are? Just dust in the wind; ephemeral creatures with wavering feelings and inconsistent thoughts, always yearning for more, with nothing seemingly able to satiate our eternal longing for happinnes, no accumulated fortunes that could fill that deep big hole inside us all called greed, always willing to gulp down all that's poured inside it.
We do this while knowing perfectly that nothing's ever built to last!

Life seems to be just one big Deja vu after another, where commonplaces abound and where every experienced feeling or adventure is a replica of one that has already preceeded: We are blasé, all we do is trying to intensify emotions or prolong moments that we know are prone to fade away and that we seem to enjoy all the same...but who gives a damn after all? Isn't that what consumerism is supposed to be about?

PS: Reading back what I've just written made me realize that this post has something gloomy about it. I don't know why my mind did come up whith it now, I haven't the slightest intention of whining over people or things. Maybe that's because I've started reading a novel whose "depressive "characters are starting to rubb off on me, but I absolutely love the book and the pleasure I get from it makes up for it all! (I should dedicate a post to this later).
PPS: I've always been fascinated by countries in eastern europe ( their music, weather, nature, litterature...). Today however, I grew convinced that there are three of them I want to live in:
1st-Poland
2nd-Slovakia
3rd-Russia

(Don't ask my why I chose this order, I ain't got a clue :))

Sunday, March 28, 2010

Stupeur et Tremblements


S'il faut admirer la Japonaise, et il le faut, c'est parce qu'elle ne se suicide pas. On conspire contre on idéal depuis sa plus tendre enfance. On lui coule du plâtre à l'intérieur du cerveau: "si à vingt-cinq ans tu n'es pas mariée, tu auras de bonnes raisons d'avoir honte", "si tu ris, tu ne seras pas distinguée", "si ton visage exprime un sentiment, tu es vulgaire", "si tu mentionnes l'existence d'un poil sur ta joue, tu es immonde", "si tu manges avec plaisir, tu es une truie", "si tu éprouves du plaisir à dormir, tu es une vache" etc.
Car en fin de compte, ce qui est assené à la Nipponne à travers ces dogmes incongrus, c'est qu'il ne faut rien espérer de beau. [...] N'espère pas que la vie t'apporte quoi que ce soit, car chaque année qui passera t'enlèvera quelque chose. N'espère pas même une chose aussi simple que le calme, car tu n'as aucune raison d'être tranquille.
Espère travailler. Il y a peu de chances, vu ton sexe que tu t'élèves beaucoup, mais espère servir ton entreprise. Travailler te fera gagner de l'argent, dont tu ne retireras aucune joie mais dont tu pourras éventuellement te prévaloir, par exemple en cas de mariage, car tu ne seras pas assez sotte pour supposer que l'on puisse vouloir de toi pour ta valeur intrinsèque.
A part cela, tu peux espérer vivre vieille, ce qui n'a pourtant aucun intérêt, et ne pas connaitre le déshonneur, ce qui est une fin en soi, la s'arrête la liste des espoirs licites.
Ici commence l'interminable théorie de tes devoirs stériles. Tu devra être irréprochable, pour cette seule raison que c'est la moindre des choses.
Etre irréprochable ne t'apportera ne t'apportera rien d'autre que d'être irréprochable, ce qui n'est ni une fierté ni encore moins une volupté.
Je ne pourrai jamais énumérer tous des devoirs, car il n'y a pas une minute de ta vie qui ne soit régentée par l'un d'entre eux. Par exemple, même quand tu seras isolée aux toilettes pour soulager ta vessie, tu auras l'obligation de veiller à ce que personne n'entende la chansonnette de ton ruisseau: tu devras donc tirer la chasse sans trêve.
Je cite ce cas pour que tu comprenne ceci: si même des domaines aussi intimes et insignifiants de ton existence sont soumis à un commandement, songe à fortiori Tu as faim? Mange à peine, car tu dois rester mince, non pas pour le plaisir de voir les gens se retourner sur ta silhouette dans la rue, ils ne le feront pas, mais parce qu'il est honteux d'avoir des rondeurs.
Tu as pour devoir d'être belle. Si tu y parviens, ta beauté ne te vaudra aucune volupté. Les uniques compliments que tu recevrais émaneraient d'Occidentaux, et nous savons combien ils sont dénués de bon goût. Si tu admires ta propre joliesse dans le miroir, que ce soit dans la peur et non dans le plaisir: car ta beauté ne t'appportera rien d'autre que la terreur de la perdre.
Si tu es une belle fille, tu ne seras pas grand-chose; si tu n'es pas une belle fille, tu seras moins que rien.

Tu as pour devoir de te marier, de préférence avant tes vingt-cinq ans qui seront ta date de péremption. Ton mari ne te donnera pas d'amour sauf si c'est un demeuré, et il n'y a pas d'honneur d'être aimé d'un demeuré. De toute facon, qu'il t'aime ou non, tu ne le verras pas. A deux heures du matin, un homme épuisé et souvent ivre te rejoindra pour d'effondrer sur le lit conjugal, qu'il quittera six heures après sans t'avoir dit un mot.
Tu as pour devoir d'avoir des enfants que tu traiteras comme des divinités jusqu'à leurs trois ans, âge où, d'un coup sec, tu les expulseras du paradis pour les inscrire au service militaire, qui durera de trois à dix-huit ans puis de vingt-cinq ans à leur mort. Tu es obligé de mettre au monde des êtres qui seront d'autant plus malheureux que leurs trois premières années de vie leur auront inculqué la notion de bonheur.

Amélie Nothomb-Stupeur et Tremblements

Thursday, March 04, 2010

I'd rather be an outspoken introvert, than an introvert outspoken...

Il y eut une période où je ne pouvais plus écrire, ce fût un état de désaffection généralisée à l'égard de tout ce qui pouvait créer autrefois ma joie, occuper mes pensées ou alimenter mes écrits d'idées même les plus farfelues.
Je n'avais plus envie d'avoir envie d'écrire. Oui, ca aurait bien pû être intentionnel. Je pouvais très bien déborder d'émotions qui me submergeaient jusqu'à l'asphyxie, une fatigue morale me consumait chaque jour un peu plus, me rongeais de l'intérieur et me tiraillait le coeur, mais mon cerveau refusait de m'obéir. Il ne réagissait à aucune de mes pulsions, il existait en dehors de moi, il ignorait désormais ce langage du "ressenti" et a fini par avoir raison de mon état d'émotivité qui frôlait le délire.
Je me sentais faible, fragile, un rien pouvait m'exalter ou me plonger dans le désarroi le plus profond. Parfois quand bien même je me serais décidé à me décharger de ce flux d'émotions, je refusais de le seul moyen d'expression qui m'était possible: l'écrit. Je n'avais plus aucune emprise sur les mots, ils auraient pû m'échapper et je ne pouvais me livrer à ce genre d'écrits quoique j'en ai éprouvé la nécessité. Je refusais de me mettre ainsi à nu mes pensées, et de ne rien mitiger à l'effet de mes mots. Je n'ignore pas ce côté de moi même moi, j'ai toujours été une personne réservée et introvertie...c'est à peine que je me suis résolue à créer ce lieu où je pouvais finalement être "sincère" avec moi même, l'idée même m'aurait parue inenvisageable quelques années plus tôt. Mais je crois qu'il y a toujours une partie de nous qui nous échappe, an uncharted territory, qu'on ne connaît pas nous même et qu'on ne peut révéler aux autres comme il y a des choses qu'on aimerait garder pour soi, c'est notre petit jardin secret, là où on se réfugie when delusion strikes and when the masks fall.